Les chenilles processionnaires : danger pour chiens/chats

Chaque année, à l’arrivée des beaux jours, un petit envahisseur fait parler de lui dans nos forêts, nos campagnes… et même dans nos villes : les chenilles processionnaires. Pas plus grosses qu’un doigt, ces larves de papillons de nuit peuvent pourtant causer de gros dégâts, à la fois pour nos arbres, mais surtout pour nos chiens et chats. Voici ce que vous devez absolument savoir.

Que sont les chenilles processionnaires ?

Les chenilles processionnaires, aussi appelées Thaumetopoea pityocampa, sont les larves d’un papillon de nuit. Leur nom vient de leur étrange manie : elles se déplacent en file indienne, l’une derrière l’autre, comme en procession.
Elles vivent principalement dans les pins et les cèdres, dont elles mangent les aiguilles, affaiblissant ainsi gravement les arbres.

Après s’être nourries, elles s’enterrent pour se transformer en papillon. Mais avant d’en arriver là, elles posent de sérieux problèmes, notamment à cause de leurs poils urticants.

Le vrai souci, c’est leur toxicité. Ces chenilles sont recouvertes de poils très fins, invisibles à l’œil nu, qui peuvent se casser au moindre contact et libérer une toxine appelée thaumétopoéine.

Et le danger ne vient pas uniquement du contact direct : si elles se sentent menacées, elles libèrent leurs poils dans l’air. Ces poils peuvent alors être transportés par le vent. Résultat : même si votre chien ou votre chat ne les touche pas, il peut quand même en être victime… simplement en s’en approchant.

Les symptômes

Les symptômes vont dépendre de la partie du corps mise en contact et se présentent en général en moins de 2 heures après exposition. Si les chenilles processionnaires touchent la peau ou les yeux de votre animal, il peut ressentir d’importantes démangeaisons.

Le plus souvent le chien sera plus tenté de lécher la chenille, voire la mettre dans sa gueule et l’ingérer. Il pourra alors subir de sévères irritations de la langue. Le chat, de nature plus méfiant, se fera moins avoir.

Au bout de quelques heures, l’animal va commencer à se gratter, ressentir des douleurs abdominales, saliver excessivement, voire vomir. Votre chien ou chat peut voir sa langue gonfler, celle-ci peut même nécroser en partie. Il peut avoir du mal à respirer et de la fièvre peut apparaitre. Ces symptômes sont perçus comme graves. Il faut alors consulter un vétérinaire très rapidement.

Les dégâts sur la nature

Les chenilles processionnaires ne se contentent pas de blesser nos animaux. Elles détruisent aussi les arbres.

Elles s’installent dans les pins parasols, pins maritimes, pins sylvestres, pins d’Alep et même les cèdres. Elles dévorent les aiguilles, provoquant une perte de feuillage. L’arbre s’en trouve affaibli, stressé, et devient plus vulnérable aux maladies et à d’autres parasites.

Les signes d’infestation sont faciles à repérer :

• Présence de gros cocons blancs en fil de soie accrochés aux branches.

• Aiguilles tombées ou zones dénudées dans les arbres.

• Chenilles visibles au sol, en file indienne.

Prévention biologique contre les chenilles processionnaires

Il existe des méthodes naturelles pour limiter leur prolifération. La plus simple ? Attirer leurs prédateurs naturels, notamment les mésanges, qui ne craignent pas leurs poils urticants.

Installez des nichoirs dans votre jardin : c’est un geste à la fois utile et écologique. Les mésanges viendront s’y installer et se nourriront des chenilles, contribuant ainsi à réguler leur population.

Comment les éviter et s’en débarrasser ?

Pour éviter toute mauvaise surprise lors de vos promenades ou dans votre jardin, voici quelques gestes simples à adopter :

• Tenez votre chien en laisse dans les zones boisées, les parcs ou tout endroit où il y a des pins.

• Évitez de le laisser renifler au pied des arbres, surtout si vous avez repéré des cocons blancs.

• Surveillez attentivement son comportement après chaque sortie.

• Nettoyez ses pattes et sa gueule au retour de la promenade, surtout s’il a été en forêt.

• N’intervenez pas vous-même pour enlever les nids : faites appel à un professionnel. Ces nids sont également dangereux pour vous.

Et pour les humains ?

Les chenilles processionnaires ne s’arrêtent pas aux animaux. Les humains peuvent également souffrir d’un simple contact ou d’une exposition aux poils volatils. Des plaques rouges peuvent apparaître sur la peau, notamment sur le visage, les bras ou les jambes. Des troubles respiratoires ou visuels peuvent survenir, ainsi que des réactions allergiques parfois très sévères. Dans certains cas, les conséquences peuvent être graves, avec un risque d’œdème de Quincke. Une exposition accidentelle doit donc être prise très au sérieux.

Soyez donc très attentif, surtout si vous avez des enfants.

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